Cette semaine, j'ai eu l'opportunité de feuilleter le catalogue AM|PM.
Comme toujours, lorsque je l'ai en main, j'éprouve une certaine distance par rapport aux ambiances proposées, aux objets manufacturés. Ils sont toujours le fruit d'une analyse fine des tendances déco. Les équipes qui bossent sur ce catalogue ont forcément sondé la toile (et pas qu'elle bien évidemment) pour déterminer la tendance à venir. Et ils bossent bien, c'est vrai, pour soumettre aux acheteurs du matériel qui s'appuie sur des valeurs à la fois contemporaines et anciennes.
Cependant, et c'est normal, ils ont un temps de retard. Analyser le marché, réaliser les prototypes, tester les produits sur des panels, lancer la production et entamer les shootings du catalogue demande au minimum une bonne année de travail (à moins que l'organisation soit similaire au staff de Zara ou H&M, les délais seraient moins longs…). Et je ne pense pas aux sondeurs de tendances qui ont bossé tout en amont pour déterminer puis signaler à leurs clients (comme AmPm) ce qui sera à la mode pour l'année x.
Avant que nous ne réalisions ce blog, on ne voyait pas forcément ce travail d'analyse. Aujourd'hui, avec les moyens de l'Internet, on peut aisément voir venir les choses notamment avec les relevés d'analyse d'audience du site (les mots clés recherchés dans Google -indsutriel est hit !-, la provenence des connexions, etc.). Il y a de cela deux ans déjà, j'avais repéré un nombre incalculable de connexions en provenance de WGSN, un cabinet américain spécialsé dans l'analyse des tendances de modes et de styles sur l'ensemble de la planète ("WSGN the world’s leading online research, trend analysis and news service for style and fashion industries" - lire l'article du Guardian au sujet de la success story des créateurs de Wsgn). Les clients de ce cabinet ? Toutes les enseignes et les groupes de presse magazine que vous connaissez déjà à travers les continents que vous fréquentez, qui paient très cher un droit d'accès aux ressources fournies par Wsgn.
Alors souvent, avec ce genre de catalogue (au demeurant très bien fait, c'est certain), je ne peux m'empêcher de trouver des "accointances" de style avec notre boutique de Rémalard (rappel, c'est vendu depuis un an déjà, nous sommes passés à autre chose…). On savait cette fantastique réalité, maintenant on la touche du doigt car on sait plus précisément d'où elle vient.